
Le Canada poursuit sa politique d'immigration restrictive amorcée en 2024. L'année 2025 s'est ouverte sur une série de nouvelles restrictions : suspension des demandes de parrainage, report de voies d'accès à la résidence permanente, limitation du droit au permis de travail pour les conjoints d'expatriés… Dernière règle en date : la possibilité d'annuler un permis de travail ou un visa étudiant.
Nouvelle restriction impactant les travailleurs et étudiants étrangersÂ
Depuis début février, les autorités frontalières canadiennes peuvent modifier le statut des étudiants et travailleurs étrangers. Le nouveau Règlement sur l'immigration et la protection des étrangers permet aux agents frontaliers de rejeter les documents apportés par les étrangers : autorisation de résidence temporaire, visas de résident temporaire ou autorisation de voyage électronique (AVE). De fait, les agents ont le pouvoir d'annuler un permis de travail ou d'études.
Si ce nouveau dispositif est encadré par certaines règles, il autorise les autorités à user d'un certain pouvoir discrétionnaire. Ainsi, un agent doutant que l'expatrié quitte bien le territoire à l'expiration de son titre de séjour peut lui refuser l'entrée sur le territoire ou annuler son permis pendant son séjour au Canada.
La réforme inquiète les nombreux travailleurs et étudiants présents au Canada. Les futurs expatriés sont tout aussi soucieux. Le Canada est-il toujours l'un des meilleurs pays pour étudier ou travailler ? Car si le visa d'entrée est refusé, l'étranger sera automatiquement renvoyé dans son pays d'origine. Si le permis est annulé après l'installation au Canada, l'expatrié recevra un courrier ou un mail lui indiquant la date à laquelle il devra quitter le pays. Â